Il semble que nous sommes constamment sollicités par une expérience du monde qui
nous permet de forger progressivement nos connaissances. À cet égard, il semble
que nous n’avons pas vraiment d’autre moyen à notre disposition que le monde se
nsible pour construire notre connaissance. La raison ne fonctionne, du reste, qu
e comme une capacité de tri et d’organisation des informations sensorielles. Or,
il est indéniable que les sens nous trompent puisqu’ils nous donnent souvent de
s informations contradictoires qui nous induisent en erreur. Il faut donc affron
ter ce paradoxe propre à la constitution de notre savoir, paradoxe selon lequel
nos semblons soumis à un apport premier d’informations sensorielles que nous dev
ons corriger et améliorer au moyen d’une raison qui ne paraît avoir à sa disposi
tion qu’une capacité de comparaison et d’interrogation des données sensorielles.
L'apparence s'assimile à l'impression, la conception d'un fait par ses sens. L'
apparence c'est ce que l'on donne à voir, elle est comparable au pnomène sensi
ble c'est-à-dire qui dépend de nos sens. Tromper c'est paraitre autre que ce que
l'on est et faire croire à quelque chose de faux. Une apparence trompeuse est d
onc une conception faussée d'un fait qui semble pourtant vrai ou embarrassé de p
réjugés. Cependant, les apparences ne sont pas toujours fausses. Les apparences
sont en un sens le reflet des faits et de toute vérité. La question sera de se d
emander si les apparences sont une connaissance immédiate faussée et trompeuse o
u bien si elles invoquent une certitude, marque du vrai. Au fond, pourquoi cherc
he-t-on la vérité ? Et si la recherche du vrai était la véritable démarche philo
sophique ?